LES VOLEURS DE VOIX
Nous le disons et le répétons, Bush va être réelu... les crapules qui sont derrière lui n'ont certainement pas l'intention de mettre un autre président à sa place. Ils ont déjà tout préparé. Les élections seront truquées car Nathan Sproul, le grand patron de Proul et Associated, une firme de consulting politique est un ami de Bush et tout vote pour Kerry ira à la poubelle... préparez-vous au pire...
Le coup d'Etat électronique de George Bush
mardi 22 juin 2004
Plus de cinquante millions de citoyens américains, soit un quart du corps électoral, vont utiliser des machines électroniques pour voter lors de l'élection présidentielle de 2004. 80% de ces machines ont été achetées par les différents Etats américains à deux sociétés, Diebold et ES&S (Election Systems and Softwrare) qui sont connues pour leurs liens étroits et incestueux avec le clan républicain. 80 % de ces machines ne produiront pas de reçu papier pour les votes effectués.
Ainsi, plusieurs dizaines de millions de votes ne pourront pas être vérifiés et la régularité des résultats dépendra donc de l'éthique de sociétés privées qui ont interdit contractuellement aux Etats d'examiner les logiciels utilisés, même en cas de résultats suspects.
Imaginez ainsi, qu'après une élection présidentielle en France, tous les bulletins de votes soient emmenés par une société privée, ayant des liens étroits avec le candidat principal, et soient dépouillés par des membres de cette société dans ses locaux et dans le plus grand secret, sans que l'Etat ou des citoyens de tous bords puissent contester les résultats annoncés !
Une étude réalisée par l'Université John Hopkins de Baltimore, a souligné l'absence totale de garantie des machines vendues par Diebold et la très grande facilité avec laquelle il est possible de fausser les résultats et de les modifier à distance.
La seule réponse de Diebold à ce rapport a été d'accuser ses auteurs d'appartenir aux 'théoriciens du complot' et de vouloir empêcher la modernisation du système électoral américain.
Complot ou pas, il est particulièrement troublant d'apprendre que le président de Diebold a publié une lettre destinée à recueillir des fonds pour le parti Républicain, dans laquelle il promet d'aider le président Bush à obtenir les voix de l'Ohio lors de l'élection présidentielle. Cette lettre a été envoyée en 2003 juste avant que la société Diebold obtienne, avec deux autres sociétés, le juteux marché des machines électorales électroniques.
Afin de s'assurer qu'un maximum d'Etats adopte ces nouvelles machines avant les élections de novembre 2004, l'administration Bush a fait passer une loi (Help America Vote Act 2002) qui prévoit une aide de près de 4 milliards de dollars pour inciter les Etats à ranger au placard les vieux bulletins de vote. Cette aide n'est accordée qu'aux Etats qui procèdent préalablement à un nettoyage de leur liste électorale. Ce nettoyage est curieusement confié systématiquement à des sociétés privées, dont, comme on aurait pu s'en douter, Diebold. Ici aussi, la recomposition des listes électorales n'est pas vérifiée par les Etats ni par des membres de l'administration fédérale.
Juste avant l'élection présidentielle de 2000, Diebold avait déjà reçu le mandat de l'Etat de Floride, dirigé par le propre frère de George Bush (Jeb), de procéder à un tel nettoyage. On connaît le résultat de ce nettoyage ('ethnique' on dit certains) : plus de 50 000 votes noirs et Démocrates ont été illégalement supprimés des listes (dans l'Etat de Floride on connaît la 'Race' de l'électeur et le parti pour lequel il vote lors des primaires. Ces mentions sont indiquées sur le bulletin d'inscription aux listes électorales) ! On se souvient qu'Al Gore est censé avoir perdu l'Etat de Floride, et par conséquent l'élection présidentielle américaine, à un peu moins de 600 voix près (on comprend mieux pourquoi la Cour Suprême avait refusé de procéder à un recomptage des votes) !
Pour prix de cette loyauté Diebold s'est vue confiée le marché des machines électorales électroniques dans de nombreux Etats américains.
L'administration Bush a également mis en place un système de vote électronique pour ses militaires basés à l'étranger (plus de 300 000). Encore une fois, la gestion des votes a été confiée à des sociétés privées, dont un groupe d'investissement saoudien et Accenture.
Vu les antécédents de l'administration Bush, on peut légitimement douter du caractère hautement démocratique des prochaines élections américaines. Une double fraude semble ainsi devoir garantir une victoire au clan Bush, (quelque soient les évènements internationaux, la situation économique américaine ou les preuves portant sur de nouvelles violations des droits de l'homme commises par cette administration) :
une fraude lors de la recomposition des listes électorales (élimination du vote noir et Démocrate, sous des prétextes fallacieux et non vérifiables, par des sociétés contrôlées par des proches du parti Républicain) ;
une fraude lors du décompte des votes (de nombreuses élections locales ont eu lieu en 2003 avec de telles machines et ont déjà été entachées de très nombreuses suspicions de fraude. Mais en raison des clauses contractuelles imposées par ces sociétés privées il a été impossible de vérifier les résultats dans des conditions normales et de les remettre en cause. Les fraudes supposées ont systématiquement profité aux candidats Républicains).
Rien ne semble pouvoir arrêter cet engrenage peu démocratique. D'importantes personnalités américaines s'en sont inquiétées et ont publié des textes alarmistes sur le sujet : Howard Dean (ancien candidat Démocrate à l'investiture), Paul Krugman (l'un des plus connus et respectés éditorialistes du New York Times), Greg Palast (le journaliste d'investigation américain qui avait révélé les fraudes électorales lors des élections présidentielles de 2000), Michael Moore…
Toutes ces mises en gardes n'ont eu aucun effet et n'ont pas su mobiliser l'opinion publique pour le moment.
Seule une action citoyenne préventive contre "Double Voyou Bush" pourrait empêcher la victoire annoncée d'un clan minoritaire, contre ce qui était, il y a encore quatre ans, la plus grande démocratie du monde.
Quelques sources :
Vanishing Votes, de Greg Palast, dans The Nation, 29 avril 2004 ;
All President's Votes ? de Andrew Gumbel, dans The Independent, 13 octobre 2003 ;
Hold Up on E-Voting, de Howard Dean, dans The Daily Camera/Colorado, 3 juin 2004 ;
How to Hack an Election, de Paul Krugman, dans The New York Times, 31 janvier 2004 ;
Voting Chaos looms for American election, de Steve Connor, dans The Independent, 16 février 2004 ;
US Citizens Revolting Against Paperless Voting, de Marty Logan, dans Inter Press Service, 5 juin 2004 ;
E-Voting Oversight Overwhelms US Agency, de Rachel Konrad, dans Associated Press, 4 mai 2004 ;
Michael Moore Attacks E-Voting, de Andrew Donoghue, dans ZDNet, 10 Novembre 2003 ;
E-Vote Machines Drop More Ballots, de Kim Zetter, dans Wired News, 9 février 2004 ;
Diebold, Electronic Voting and the Vast Right-Wing Conspiracy, de Bob Fitrakis, dans Free Press, Colombus, Ohio, 25 février 2004 ;
de L'Idiot du Village Le coup d'Etat du 9 décembre 2000 Lien vers http://www.lidiotduvillage.com/imprimersansb.php3?id_breve=35>
Sources : Lien vers http://www.lidiotduvillage.com/breve.php3?id_breve=47>
Une firme de consulting politique accusée de détruire des fiches d'inscription électorale démocrates
Cet été, Adam Banse, enseignant intérimaire, s'était fait embaucher pour aller frapper aux portes et inciter les Américains à s'inscrire sur les listes électorales pour la présidentielle du 2 novembre. Il a démissionné, furieux, deux heures plus tard: "ils m'ont dit que si je ramenais des inscriptions démocrates, je serais viré. Je me suis dit: 'il y a vraiment un truc qui cloche!".
Il n'est pas le seul. Pour ce scrutin où la participation s'annonce comme un facteur crucial et où des bataillons d'observateurs sont mobilisés par crainte d'irrégularités dans plusieurs Etats-clés du champ de bataille, une société de consulting financée par le parti républicain est sur la sellette, accusée d'avoir trompé les électeurs potentiels et détruit les fiches d'inscriptions d'électeurs démocrates.
Sproul & Associates, basée en Arizona, fait l'objet d'enquêtes dans l'Oregon et le Nevada, où d'autre gens embauchés comme Adam Banse se sont plaints d'avoir reçu comme consigne de n'enregistrer que les électeurs républicains, et de se débarrasser des formulaires remplis par des démocrates...
Une manipulation présumée rendue possible par un système américain où les électeurs s'inscrivent sur les listes avec leur affiliation politique.
Dans l'Oregon, les autorités de l'Etat affirment prendre ces plaintes très au sérieux et ont ouvert une enquête.
En Arizona, Nathan Sproul, ancien chef du parti républicain pour l'Etat, dément toute intention de fraude et accuse les démocrates d'avoir tout inventé: "Ils parlent de fraude là où il n'y en a pas, et poussent les médias à couvrir l'affaire".
Même son de cloche chez la porte-parole du Comité national républicain, Heather Layman, qui affirme que son parti accepte tous les électeurs, et accuse également les démocrates: "S'il n'y a pas trace de fraude, inventez-en, manipulez la presse pour qu'elle parle de ces accusations sans fondement, et répandez la peur".
Quant à la firme mise en cause, elle se refuse à dire dans quels Etats elle organise ses opérations d'inscription d'électeurs. Sproul a été fondée l'année dernière et a reçu près de 500.000 dollars (396.650 euros) du parti républicain depuis juillet, selon les chiffres officiels de la campagne.
Ces deux dernières semaines, d'anciens employés se sont fait connaître en Virginie occidentale, Pennsylvanie, Nevada et Oregon, racontant avoir eu pour instructions de n'inscrire que les républicains et de "tourner le dos" à ceux qui comptaient voter Kerry. Certains affirment même que des formulaires d'inscription démocrates ont été purement et simplement détruits ou jetés.
Eric Russell, de Las Vegas, a raconté à l'Associated Press avoir vu un chef d'équipe de Sproul déchirer dix de ces formulaires démocrates, et a réussi à en récupérer des morceaux, en guise de preuve. Il affirme que "Voters Outreach of America" (nom sous lequel Sproul opère au Nevada et dans d'autres Etats) lui doit encore de l'argent mais refuse de le payer.
Suite à ces accusations, les démocrates de Las Vegas ont, sans succès, demandé à un juge local de rouvrir le processus d'inscription des électeurs.
En Virginie occidentale, Lisa Bragg n'a même pas commencé à travailler pour Sproul, choquée par la première session d'orientation: les futurs "canvassers" (prospecteurs électoraux) y étaient incités à se faire passer pour des sondeurs... Et, sur la profession de foi distribuée par Sproul à son personnel, on pouvait lire en toutes lettres": "notre objectif est d'enregistrer des républicains". AP
Sources : Lien vers http://www.etnoka.fr/forums/view-msg.tcl?msg_id=000RZl&page=1&topic_id=242>
Rumeurs sur le vote électronique US : manipulation ou véritable scandale.
Une rumeur persistante secoue le net politique et la blogosphère politique. Diebold, une société américaine commercialisant des bornes de vote électronique, aurait crée un système permettant de modifier les suffrages exprimés.
Cette info, découverte par Bev Harris et relayée par des associations contre l'administration Bush et la guerre américaine en Irak, ne semble pas dépasser le stade de la rumeur. Il manque sûrement des preuves tangibles pour faire exploser le scandale du vote contesté de 2001 en Floride.
Encore une fois cela permet de dire que le vote électronique, le plus médiatisé des enfants de la démocratie électronique, reste une question technique. Pourra-t-on découvrir un jour un système intègre à l'abri de tous les bidouillages électoraux?
Avant de répondre à cette question, il semble plus important de se concentrer une nouvelle fois sur l'e-participation. Il y a encore tellement à faire pour utiliser toutes les potentialités du Net dans le champ de la participation citoyenne.
Sources : Lien vers http://www.netpolitique.net/php/articles/diebold.php3>
L'affaire Diebold: blogs en campagne pour la désobéissance civile
Mon bon Webuchet, Lafayette va se retourner dans sa tombe:
La démocratie américaine est en danger. Le système de vote électronique est truqué.
C'est ce qu'a découvert en janvier dernier un journaliste indépendant, Bev Harris. Sa trouvaille est désormais relayée par Why War?, une association créée à l'origine par des étudiants du Swarthmore College désireux de questionner les choix va-t-en-guerre de l'administration américaine au lendemain de l'attentat du 9 septembre.
La blogosphère américaine a mis le feu aux poudres en relayant l'alerte.
Il y a de quoi, les ingrédients sont explosifs. Résumons pour ceux qui ne sont pas encore au courant:
Diebold, prestataire officiel pour le décompte des votes dans 37 états américains, aurait volontairement créé un système électronique permettant à quiconque possédant l'accès aux machines d'ajouter ou de détruire des votes de façon indétectable.
Ce n'est pas tout: certains documents rendus publics prouveraient que les partisans de George Bush s'en seraient servis lors des dernières élections présidentielles américaines pour manipuler les résultats en Floride et en Georgie - dont ont sait qu'ils ont décidé de l'issue de l'élection.
Why War? met à la disposition du public un grand nombre de documents que Diebold tente aujourd'hui de faire disparaitre par la voie judiciaire et par pression directe sur les hébergeurs.
Eu égard à la gravité des accusations, peu d'organisations se sont encore résolument engagées aux côtés de Why War? par crainte des retombées judiciaires et politiques, mais la blogosphère américaine s'est emparée de l'affaire et depuis une semaine rien ne va plus pour Diebold.
Les sites miroirs se multiplient, changent d'adresse dès que Diebold obtient satisfaction auprès d'un hébergeur. Les activistes de Why War? jouent la procédure, toujours en avant d'une plainte, et les documents semblent aujourd'hui échapper à toute tentative de récupération en vue d'une destruction.
Une recherche sur les mots "Diebold blog" dans Google donne déjà plus de 3900 résultats.
[mais pas un seul résultat sur "Diebold" dans les archives du quotidien Le Monde]
Le sujet est "touchy".
Certains media ont retiré leurs articles online sur le sujet, comme CNN qui publiait la nouvelle le 15 septembre: aujourd'hui, c'est file-not-found qui répond.
En revanche, la polémique abonde sur les blogs. Citons à titre d'exemple:
- CNN Lies, qui tient une chronique régulière sur les pratiques de désinformation du réseau crée par Ted Turner.
- David Weinberger, qui prédit un scandale national de grande ampleur
- Dan Gillmor invectivant Diebold à propos des actions menées à l'encontre des hébergeurs: "Can Diebold be this stupid?"
- Le Blog The Agonist publie une chronologie du scandale fort complète.
Diebold contre attaque en accusant Why War? d'abus de copyright, les pièces incriminées n'ayant pas vocation à être rendues publiques (sic).
Et légalement Why War? est dans son tort.
Par ailleurs, la direction de Diebold entend poursuivre en justice toute personne relayant l'accès à l'information dévoilée par Why War?
De quoi exciter les bloggers américains qui lancent aujourd'hui un appel à la désobeissance civile.
Chaud devant...
Bloguevard
PS: où en est le projet de "CNN à la française" demandé par Jacques Chirac en mars dernier?
Emmanuelle Richard en parlait déjà sur Radio Spartacus.
Voir aussi la nouvelle publiée en septembre dernier par Yahoo! ou encore le site de l'UPJF.
Mais est-ce vraiment la bonne réplique à donner aux media anglo-saxons?
Au Petit Calepin, nous sommes partisans d'un "CNN du pauvre" autrement plus indépendant et percutant.
Sources : Lien vers http://www.lepetitcalepin.com/comments.php?id=P235_0_1_0>
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